Sous les auspices de l'ignorance

 Alors que la doxa vauréenne veut que le maire gouverne avec doigté et économie, et que l'opposition dans sa grande léthargie et son immense ignorance laisse asséner sans broncher des contre-vérités assises sur des vrais mensonges, un journaliste titre que la rigueur et le volontarisme sont les deux mamelles de la gestion communale. 

Cela prêterait à sourire si, d'emblée et dès les premières lignes, il n'apportait pas la preuve du contraire et faisait la démonstration que c'est l’amateurisme et le laxisme qui sont l'étendard de la gestion.

Sur sa page facebook un "opposant" se félicite de  la prestation de l'article :
"Merci au journaliste !! Enfin un média qui relate la réalité !!"

Un tel enthousiasme mérite que l'on s’arrête un instant sur les propos dudit journaliste !  

Ce dernier relate (avec malice, il me semble) le recours incessant des élus au directeur des services pour des questions qui relèvent de la gestion courante de la commune. C'est marquer au fer rouge l'immensité de l'ignorance des élus et quand le directeur des services répond que "les journées sont très occupées", le citoyen que je suis ne peut s'empêcher de se demander à quoi !

La question était le repérage des réseaux (assainissement en l'espèce), la réponse pour faire court : ce n'est pas fait.

Le fond du problème : est-ce important, pour quoi faire ce récolement des réseaux ?

Qui peut faire est la question subsidiaire !

Il me semble que les réseaux à la charge de la régie autonome ESL (électricité et gaz) et de distribution d'eau font bien l'objet de récolements permettant le repérage et aussi le calibrage des transports de fluide.
La précision est que ce travail est un outil de gestion et de programmation et qu'il est difficilement imaginable que ces entreprises aient fait l'impasse sur cette obligation, c'est aussi un élément de la sécurité de la ville.

Que le réseau d'assainissement soit mal ou pas repéré est une faute qui peut avoir des conséquences graves (inondation par saturation notamment), et l'opposition s'en préoccupe à juste titre... sauf qu'elle ne devrait pas se contenter de la réponse du directeur des services qui botte en touche impunément.
Ce n'est pas une tâche à remettre, d'autant qu'un PLU est en gestation (5, 6? ans), d'autant qu'un plan de circulation (douce notamment) est lui aussi en gestation depuis plus de dix ans et que l'identification des réseaux est partie intégrante de ces plans.

Mais la gestation est longue, il faudrait que le maire se résolve à une césarienne !
Les drames sont souvent les enfants de la procrastination. 

De même façon, le maire s’enorgueillit de sa pugnacité à la chasse au gaspillage !

 Cela fait maintenant plusieurs années qu'il chasse ! Et s'il trouve encore des postes à réduire c'est qu'il est un bien piètre chasseur ou qu'il est incapable d'établir des process qui fixerait définitivement le strict minimum dans le cadre de la sobriété énergétique. Nous sommes bien sur le terrain favori du maire : faire au jour le jour.

Pour les infrastructures, la situation est la marque de la faillite de la politique de Carayon. A toujours courir après des opérations prestiges, il a oublié l'essentiel, l'entretien !
Et à ne pas entretenir, les voiries de délitent, celles qui font l'objet d'opérations ponctuelles ou de rapiéçage ne sont pas à l'abri de ce délitement car les travaux sont menés à l'économie les exposant aux intempéries (infiltration, atteintes des couches de base et couche de fondation polluées, accotements non stabilisés...)

Les bricolages annuels ont une caractéristique, ils hypothèquent l'avenir en fixant des limites et comme le dit le premier adjoint "on ne peut pas repousser les murs", ce qui aujourd'hui est fait empêche de faire bien demain, des liaisons douces par exemple.
Il y a bien longtemps - 10, 15 ans - des démarches avaient été entreprises pour implanter des liaisons douces, un conseiller d'opposition avait d'ailleurs été partie prenante de ce projet, il y a quelques années notre Carayon avait initié "des" plans de circulation localisés - très localisés - pour finalement aboutir à ce qu'un adjoint déclare "on y travaille" !

A Lavaur, rien ne se fait pour organiser durablement le territoire, l'absence de PLU en signe la preuve.

Et le journaliste parle de rigueur et de volontarisme, et l'opposition se félicite de cette clairvoyance ! 

Pauvre Lavaur !

Quand finira-t-on de se satisfaire du laxisme ?

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