30 ans de Carayon, 4 ans de LC = fiasco²
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La faillite au rendez-vous !
Après une rentrée catastrophique, Lavaur Citoyenne de retour, bredouille de sa chasse au Bernie, a tenté de rétablir un semblant de crédibilité en faisant le bilan trentenaire du maire.
Elle a fait à sa mesure, dans la démesure de ses approximations, de ses flous et autres inexactitudes et de ses contradictions.
Une nébuleuse qui lui est propre, propice à dissimuler son manque de travail, d'imagination et surtout son incapacité à tourner la page du vingtième siècle et d'entrer enfin dans ce moment de changement climatique qui ne peut s’accommoder des sempiternels répliques à un Carayon arc-bouté sur sa politique conservatrice teintée d'un extrémisme assumé... désormais affiché.
Le propos mérite que l'on s'attache à l'exhaustivité, car ce serait la feuille de route de Lavaur Citoyenne pour 2026. Aussi prenons le temps d'un examen détaillé.
Nous constaterons vite que cette feuille de route est vierge de tous prétentions susceptibles de tirer Lavaur hors de l'ornière dans laquelle Carayon nous a mené.
En italique les propos de Lavaur Citoyenne dans un récent
article repris dans le numéro hors série du Mag 75 de Lavaur,
En gras mon propos.
Il y a 30 ans, selon la majorité, la commune était largement moins bien qu’aujourd’hui. N’importe quelle commune gérée par n’importe quel maire évolue en 30 ans !
Il y a 30 ans la commune avait un budget équilibré, mais pas
d'ambition de développement. Aujourd'hui l'équilibre financier est
précaire, incertain, les projets ne sont pas à la hauteur de l'enjeu
climatique.
Le projet de PLU en est la triste illustration. Le
maire climato-sceptique fait prendre des risques à la population
sans que l'opposition agisse, se cantonnant dans une critique stérile
de bout de ficelles. Il adapte un plan d'urbanisme à ses projets actuels.
Certes, la population a augmenté, la Grand’Rue a été refaite, la mairie et la cathédrale sont rénovées, le complexe des Clauzades a évolué, il y a une belle médiathèque municipale. Mais l’équipe aux manettes, fatiguée, a perdu de sa superbe.
L'équipe a changé, pas le maire, et à en voir, écouter ses
interventions multiples il n'a pas l'air fatigué du tout !
Même s'il n'est pas responsable de l'augmentation de la
population !
Nous lui devons la suppression du tribunal, nous
lui devons la "braderie" de l'hôpital avec le transfert
vers la clinique de l'Union de pôles importants... Le gel de la construction de l'EHPAD pour favoriser l'installation de l'IRM.
Dire que
l'équipe aux manettes a perdu de sa superbe, c'est être absent
(e... faut pas oublier la cheffe !) de bien des manifestations
publiques, sportives, sociales.
ll n'est que de se rendre sur la page
Facebook de la mairie pour se convaincre de l'activité tous azimuts
du maire, des adjoints et conseillers de la majorité !
Le
contester c'est signer un mensonge éhonté qui met en péril toute
autre démonstration !
Il y a 30 ans, la commune disposait d’un document d’urbanisme. Cela permettait la création d’opérations immobilières de qualité et un urbanisme diversifié. 30 ans après c’est le préfet qui signe les opérations décidées sans plan concerté avec les habitants. Le projet de PLU lancé en 2004 n’est toujours pas effectif, il n’est d’ailleurs pas au niveau des enjeux actuels.
Il y a 30 ans s'appliquait le POS (plan d'occupation des sols).
Il est resté applicable jusqu'en 2020 (31 décembre).
Quelles
sont donc ces opérations immobilières de qualité et comment se
traduit l'urbanisme diversifié évoqué ? L'écrire c'est bien quand c'est démontré !
Si le projet de PLU
2024 n'est pas à la mesure des enjeux climatiques actuels et fait la
part belle aux petits et grands arrangements locaux, l'urbanisme n'est pas
gelé, le nombre de logements construits en apporte la preuve.
Il est
désordonné et l'ambition de boucher les dents creuses du PLU n'est
qu'une solution à très court terme et butera sur la configuration
des réseaux de fluides.
Il y a 30 ans, la commune lançait des projets de zones d’activité économique (Cauquillous, Rouch). Désormais, le développement économique est géré par la communauté de communes et aux mains du Maire de Lavaur aussi vice président sur le sujet. Il est particulièrement absent des instances intercommunales et l’essentiel du développement est aujourd’hui tourné vers Saint Sulpice.
Le transfert de la gestion à la CCTA des zones d'activité
économique n'est pas une volonté du maire ! Ne
reprochons pas ce qui n'est pas son fait et ce pour quoi il n'est pas
d'accord au demeurant !
Celles lancées vivent, il y
en a 7 potentielles à Lavaur, aucune n'a 30 ans !
Si le développement est tourné vers Saint Sulpice, c'est
surtout parce que le dynamisme politique est à Lavaur inexistant,
pas d’opposition, pas de projets contradictoires.
Lavaur se meurt
de son manque d'imagination et de ses postures "cour de
récréation" petite section !
Il y a 30 ans, le trafic routier était déjà développé. Il est désormais l’un des plus importants du Tarn et le tronçon entre St Sulpice et Lavaur atteint désormais près de 10 000 véhicules jours qui butent sur un passage à niveaux source d’embouteillages. Il y a 30 ans existait un projet de contournement de la ville, abandonné par le maire dès son élection. 30 ans après, seul un mini tronçon est en service au Pech, les feux tricolores et ronds-points entraînent des embouteillages chaque jour plus nombreux, et l’A69 hors de prix devrait apporter un camion supplémentaire toutes les 10 minutes dans le centre-ville. Aucune solution n’est étudiée pour les 30 prochaines années (le projet de PLU n’en parle même pas vraiment).
Les sources permettant à LC d'affirmer que le trafic routier
est l'un des plus importants du Tarn manquent cruellement !
10
000 v/j est exact, mais c'est une statistique que l'on retrouve sur de
nombreux tronçons du Tarn !
Le Pech érigé en déviation, voilà
de quoi faire rire plus d'un vauréen !
Écrire que l'A69 est
hors de prix c'est réduire à bien peu de chose la problématique de
l'écocide que constitue cette infrastructure.
Feux tricolores...
Oui, ... Il y en a 3 à Lavaur : un pour les labos Fabre, route de
Saint Sulpice à l'entrée de Lavaur ! Un route de gaillac en
prévision de l'installation d'Intermarché au cœur des vergers de
Fontorbe copieusement arrosés de substances pas vraiment
fortifiantes et celui de l'avenue Pierre Fabre.
Si celui
des labos P.Fabre ne se justifie pas et complexifie la circulation
pour ne servir qu'un intérêt particulier, les deux autres ne sont
pas forcément à décrier d'autant que celui de l'avenue P.Fabre est
déconnecté lors de l'afflux de circulation aux heures de rentrées
scolaires.
LC propose quoi à la place des ronds-points,
elle envisage la suppression du train et donc des passages à niveau
?
Le plan de circulation, évoqué et sans cesse repoussé parce
que combattu par des intérêts locaux et des tractations secrètes,
est absent du PLU.
La mobilité douce, partie prenante de la lutte pour l'adaptation au changement climatique est un sujet que LC ne décline pas.
L'état de la voirie est un enjeu déterminant
sur la fluidité du trafic et restera un parent pauvre, le budget
fonctionnement est chaque année victime de transferts de crédits
qui appauvrissent la ressource au profit d'actions périphériques
(études de sols, cinéma, etc.).
La voirie est très dépendante du changement climatique, il faut imaginer autre chose que ce rapiéçage qui ne résiste pas au premier orage.
Quelle solution dans les
cartons de LC ?
Il y a 30 ans existait déjà un projet de liaison sécurisée en vélo entre le collège et le lycée, 30 ans après nous attendons toujours sa mise en œuvre. Les quelques sections en service sont à l’abandon ou très dangereuses pour les vélos.
Il y a 30 ans, personne ne parlait de la nécessité de mettre en place des zones 30 ou des espaces de rencontre à 20 km/h en ville. Mais en 30 ans toutes les communes de la taille de Lavaur y ont réfléchi. A Lavaur ? une politique de limitation de vitesse chaotique : les grandes avenues sont à 30 km/h et le rues de centre ville souvent à 50 km/h. Cherchez l’erreur…
Le problème de la circulation douce est suffisamment crucial, je ne peux que m'étonner de la posture de LC qui, au lieu de critiquer aurait pu, depuis 3 ans, mobiliser autour de ce thème et faire en sorte à travers des actions dynamiques et pertinentes de contraindre la commune à mettre à l'ordre du jour des projets.
Hélas non, papoter reste le secret de ceux qui n'ont pas
d'autre imagination que de relier un collège à un lycée !
L'erreur
est sans doute dans l'apathie d'une opposition qui ne sait pas
fédérer autour d'un projet !
Il y a 30 ans, la commune manquait de bâtiments pour accueillir les associations dynamiques et nombreuses de la commune. 30 ans après, une grande partie des bâtiments sont interdits pour raison de sécurité ou dans un état déplorable. Et il manque toujours une vraie maison des associations promise depuis longtemps !
Même si le thème des associations est porteur, et il l'est,
les conditions budgétaires décriées au demeurant par LC qui pointe
du doigt la faillite de la commune, ne sont pas propices à faire
prospérer des idées pour lesquelles le financement n'est pas
acquis.
La démagogie « associations » est un outil
électoraliste...
Cet outil est déployé par LC, mais aussi par la majorité qui
en fait un moteur pour chacune des échéances électorales : il
serait plus réaliste de compter combien coûte les associations et,
ce faisant, le bénéfice pour la commune donc pour la population
!
Car la subvention n'est que la partie visible d'un iceberg
sur lequel vient se fracasser des finances déjà bien maltraitées.
Qui paie les charges des locaux prêtés gracieusement ? L'eau,
l'électricité, le personnel qui gère les locaux, etc. ? La
commune, donc la totalité des contribuables.
Un examen sérieux
doit être fait pour limiter ces dépenses sans regarder l'impact sur
le vote. Réduire la voilure dans ce domaine permettra de naviguer
plus loin sur l'océan des augmentations générales.
Toujours
plus pour certains, c'est beaucoup moins pour nous tous.
Il y a 30 ans, la commune manquait de logements à loyer modéré. Aujourd’hui, les aides-soignants et infirmier.es embauchés par l’hôpital ne trouvent pas à se loger sur la commune.(1)
Si on doit chercher l'erreur, il y en a une ici : pourquoi ce lien entre logement à loyer modéré et logement du personnel soignant ?
Il y a 30 ans, il y avait une piscine municipale. 30 ans plus tard, heureusement que la communauté de communes a pris la relève sinon il serait impossible de nager sur le territoire.
Aujourd'hui il y a un centre aquatique cohérent et dont la charge est répartie à la CCTA !
La question de la friche sportive (ancienne piscine) n'interpelle pas LC !
Il y a 30 ans, la commune avait un cinéma et une boîte de nuit. Le cinéma est fermé depuis 6 ans, et la boîte de nuit est détruite sans projet nouveau de lieu festif sur la commune. La ville n’a toujours pas de réelle salle de spectacle à la mesure du dynamisme de ses associations culturelles.
Les halles Occitanie et aux grains ne sont-elles pas des salles de spectacles ?
Un complexe est en cours de construction avec des retards, certes mais c'est le moment de se pencher sur le contrat de délégation pour affiner les droits des associations, pas de pleurnicher sur 6 ans de perdus !
En 30 ans, la commune a perdu bien plus de 300 platanes, les cèdres emblématiques du jardin de l’Évêché, les peupliers de la rue des peupliers… Il n’existe pas aujourd’hui de plan sérieux de nouvelles plantations.
J'apprends qu'un plan « pas sérieux »
existerait...
C'est sérieux ?
LC se la raconte un peu,
non ? Pourtant dans sa réplique au PLU, elle ne propose pas un
plan vert.
Depuis 30 ans, la commune investit en construisant de nouvelles infrastructures sans jamais penser à l’impact de l’entretien de ces infrastructures sur son budget. La commune fait partie des 4% des communes les plus endettées de France. Le maire refuse toute projection pluriannuelle, qui permettrait d’anticiper l’évolution du budget de fonctionnement. Aujourd’hui, les caisses sont vides, les résultats de fonctionnement s’amenuisent d’année en année à tel point qu’en 2023, sans le transfert d’un million d’euros depuis le budget d’assainissement, le résultat aurait été négatif.
Tarte à la crème , discours évasif, quelles nouvelles
infrastructures ?
Le cinéma ? La médiathèque ? Le musée ? Il faut savoir ! On ne peut tout avoir et rien payer !
Un mélange entre crédits de fonctionnement et investissement, habituel chez LC...
Évoquer sans sourcer « 4% » des communes les plus
endettées, est malhonnête, en plus c'est faux !
Même si on
se projette en strate ! Il n'en reste pas moins que la dette est insupportable parce qu'elle n'est pas adossée à une espérance de résorption, qu'elle est dangereusement étalée sur 20 ans. A titre de comparaison en 2000 la capacité de désendettement était d'environ 5 ans.
La dette au début des années 2000 était de 7 M€, aujourd'hui elle avoisine les 22 M€.
Cette gabegie traduit une politique sans ambition qui se contente de petits pas coûteux avec comme seul objectif la réélection de Carayon.
Ce qui ne rend pas la position
financière de la commune florissante d'autant que le gel de
l'imposition foncière aggrave la situation et reporte
inéluctablement une augmentation qui sera inévitable et
importante !
Et surtout aucune prise en compte du changement climatique n'est appréhendé, ce qui conduit à penser que quand l'urgence sera, il faudra dégager des finances qui ne seront pas disponibles dans un contexte de dettes fort.
Ce qui rend l'héritage délicat, et exige une grande rigueur pour ceux qui viendront rétablir les finances communales avec comme objectif la prise en compte du changement climatique : une double peine !
Dès lors la chasse au Bernie est d'un rare ridicule, savoir où stationne la 508 rouge (!) et donc savoir s'il faut ou non un arrêté municipal d'affectation est une démarche stupide.
Les caisses sont vides, que LC soit précise, pas d'affirmations sans
précisions, essayez d'être un rien constructifs ! Asséner un jugement tranché sans le contextualisé est encore un procès d'intention (de mauvaises intentions) qui ne sert pas celle qui l'intente !
Il faut nous dire ce que Carayon n'aurait pas dû faire et ce que vous auriez fait à la place, simplement pour ne pas avoir à considérer que vos ambitions sont assisses sur rien de tangible.
Ce million, vous en auriez fait quoi ?
Il appartient
bien à Lavaur et donc aux vauréens !
Il y a 30 ans, les vauréens élisaient un jeune maire parisien, républicain et gaulliste dont ils pensaient qu’il s’installerait à Lavaur et investirait pour améliorer le vivre ensemble dans la ville. 30 ans après, le maire ne réside plus dans la commune (ses enfants n’en ont pas fréquenté les établissements scolaires) et il a récemment rallié un parti allié au Rassemblement National.
Il y a 30 ans, avec l'aide du Front National , les
vauréens élisaient un maire de droite, depuis 30 ans aucune
opposition n'a su l'écarter, aucune opposition ne s'est démarquée
se contentant de suivre la musique jouée par un maire absent mais
omniprésent ! … quoique résidant selon ses dires 4 place du vieux
marché à Lavaur !
LC Conteste mais ne propose pas et s'attache à
des détails ou des imprécisions stupides.
Au final, les investissements réalisés ont porté sur des
projets qui servent peu le quotidien des habitants de la commune. Les
aides aux associations sur le social et la culture ont très peu
(voire pas du tout pour certaines) évolué ces 10 dernières
années.
Comme dans toutes les communes, 30 ans de mandat, c’est
long, très long, et cela use.
Il est temps de prendre
soin des vauréennes et des vauréens. Il est temps de changer!
Au final dans le brouillard de leurs affirmations nous ne savons pas quels sont « ces investissements qui servent peu le quotidien des vauréens », les aides (sous forme de subventions et matérielles) n'ont pas périclité malgré les restrictions budgétaires et LC racontent n'importe quoi plutôt que d'étayer son propos et de diligenter des actions en mobilisant les citoyens.
4 ans d'opposition c'est décidément trop long pour LC, ne
remettons pas le couvert en 2026 !
Mais si on veut prendre
soin des vauréens, il nous faudra fuir à toutes jambes cette
organisation plus douée pour dénoncer des frais de bouches que pour
proposer une solution sérieuse et viable.
Lavaur Citoyenne a fait long feu, ses alliances récentes ne sont pas rassurantes. Changer est une évidence, alors il faut travailler pour présenter une alternative de progrès et d'avenir.
(1) En entamant son mandat LC s'est jeté à corps perdu dans la bataille de l'écriture inclusive, au nom d'un pseudo féminisme. Quatre ans après, elle ne sait toujours pas l’utiliser : en effet elle aurait dû écrire : " les aides-soignant.e.s et infirmier.e.s embauché.e.s par l’hôpital". C'est la preuve magistrale que LC est bien dans l'incapacité de suivre une idée fût-elle la sienne et d'appliquer ses propres recommandations !
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