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Elégance feutrée du passage en force !

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 Il est des journées où une commune se regarde dans le miroir de ses propres institutions, et où chacun, élu comme simple citoyen, se trouve sommé de répondre à une question simple et pourtant décisive : que faisons-nous de la démocratie dont nous nous réclamons ? Ce soir, à Lavaur, le Conseil municipal se réunit pour se prononcer sur un document qui engage l’avenir de notre cité pour des décennies : le Plan Local d’Urbanisme. Un document épais, complexe, remanié à la hâte, remis aux élus avec une célérité qui étonnerait même les sous-préfets les plus accommodants de jadis. Et pourtant, l’on attend des conseillers qu’en cinq jours ils aient tout lu, tout compris, tout intégré. Cinq jours pour embrasser d’un regard ce que l’administration et les bureaux d’études ont mis neuf mois à recoudre après les remarques du commissaire-enquêteur. Une gageure ? Non. Une habitude, presque une marque de fabrique. La majorité municipale en a fait son style : aller vite, passer outre, et s’éton...

Rêvons pour ce 15 décembre

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 L’opposition « Lavaur Citoyenne », dont l’art consommé de faire deux choses à la fois — écouter et ne rien comprendre — constitue désormais une signature stylistique, saura-t-elle mobiliser ses troupes pour le conseil du 15 décembre ? On peut en douter, mais accordons-leur, par pure charité républicaine, le bénéfice du rêve : celui d’une présence suffisamment fournie pour signifier que l’approbation du PLU n’est ni automatique ni indolore, et qu’un minimum de décence commanderait d’accorder du temps à ceux censés le voter. Ils sont 33 colistiers , du moins sur le papier. Une liste impressionnante, digne d’un roman de Balzac… si l’on y ajoutait l’ambition, le courage et le sens du dossier. Pour l’heure, cela tient davantage d’un inventaire à la Prévert : une poignée d’enthousiastes essoufflés, quelques abstentionnistes professionnels, et une collection d’ombres silencieuses qui semblent n’exister que pour remplir des cases. Imagine-t-on vraiment ces 33 figurants se frayer un che...

Brève de comptoir...

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En ce lundi, le PLU n’est pas seul au menu. Les associations, comme à l’habitude, recevront leur ration de subventions. À Lavaur, on a perfectionné un art rare : distribuer l’argent qu’on n’a pas, avec une générosité qu’on ne peut plus se permettre. Allez comprendre… ou plutôt non.

Ira, ira pas ?

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L’opposition « Lavaur Citoyenne »,  cette confrérie de l’écoute studieuse débouchant immanquablement sur l’incompréhension absolue, parviendra-t-elle enfin à mobiliser ne serait-ce qu’une poignée de ses soldats de papier pour le conseil du 15 décembre ? On en doute, mais rêvons : voir ces stratèges de salon sortir de leur hibernation civique pour manifester, par une présence massive (disons… une dizaine ?), que l’approbation du PLU n’est pas une formalité mais un enjeu majeur. Ils sont 33 colistiers , paraît-il. Une armée ! Une légion ! Une phalange quasi spartiate… si l’on excepte l’absence de discipline, de coordination et, détail, d’intérêt pour les dossiers. Imagine-t-on réellement ces 33 silhouettes se faucher des chaises pour écouter un débat qu’ils n’ont jamais cherché à comprendre ? Imagine-t-on même qu’ils sachent pourquoi ils seraient là ? Soyons sérieux deux secondes : S’ils viennent, ce sera par erreur de GPS ou parce qu’ils auront cru qu’on distribuait des chocola...

Ajoutons des chaises ? Ou pas

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 Il conviendrait, en ces heures décisives pour l’avenir de Lavaur, que l’opposition dite « Lavaur Citoyenne » se ressaisisse enfin et assume, ne serait-ce qu’un instant, le rôle qu’elle revendique avec tant d’emphase dans ses communiqués… et tant de discrétion dans les faits. Le conseil du 15 décembre , où l’on prétend faire approuver un PLU dont personne n’a eu le temps de mesurer la portée, devrait être pour elle l’occasion rêvée d’affirmer une présence, une vigilance, une dignité, tout ce que l’on attend d’une formation qui se présente comme une alternative crédible. Mais la crédibilité, hélas, exige davantage que la confortable posture du commentaire : elle réclame la constance, l’esprit, et parfois même le courage. Autant de vertus dont cette opposition s’affranchit avec un détachement presque aristocratique. Ils sont 33 colistiers , dit-on. Une armée en miniature, propre à impressionner les naïfs et à donner l’illusion d’un mouvement organisé. On en viendrait presque à imag...

Achetez local, qu'il dit !

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 “Achetez local… sauf quand c’est moi qui passe commande” Le maire, dans l’infatigable ballet qu’il mène sur sa page Facebook personnelle — devenue l’équivalent municipal d’un téléshopping politique — nous enjoint, exhorte, supplie presque : “Achetez local ! Consommez local ! Faites vivre nos commerces !” C’est beau comme du marketing de rue piétonne un samedi de décembre. C’est émouvant même, tant on sent derrière chaque syllabe la vibration d’un élu persuadé d’incarner la défense héroïque du commerce local… Las ! Le rideau tombe, la musique s’arrête, et l’on découvre, backstage, une réalité nettement moins poétique. Car pendant que le maire nous sermonne sur la vertu du panier vauréen, lui-même, au nom de la commune, achète… ailleurs. Très ailleurs. Pas “à 5 minutes à pied”. Pas “au commerçant que vous croisez tous les matins”. Non : au fournisseur qui n’a jamais mis un orteil grand'rue. Et la découverte est d’autant plus savoureuse qu’elle survient exactement au momen...

CAP ou pas CAP !

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Cette opposition « Lavaur Citoyenne », atteinte jusqu’à la moelle du syndrome de polychrone approximatif,  cette pathologie rare consistant à faire deux choses à la fois : écouter et… ne strictement rien comprendre, saura-t-elle seulement lever le petit doigt pour mobiliser ses troupes au conseil du 15 décembre ? Car enfin, c’est le moment : montrer que l’approbation du PLU n’est pas un automatisme, qu’un minimum de décence démocratique impose qu’on laisse aux conseillers le temps d’examiner un document aussi crucial. Un geste simple : être là, remplir la salle, donner un signal politique clair. 33 colistiers , paraît-il. Trente-trois ! De quoi remplir une nef, bloquer un couloir, ou au moins faire grincer deux ou trois chaises municipales. S’ils venaient tous, il faudrait même envisager de pousser les murs, réquisitionner les chaises empilées de la salle des fêtes, voire repartir chercher quelques tabourets dans Bel Air — ce serait enfin utile. Mais ne rêvons pas trop. La mobi...