Elégance feutrée du passage en force !
Il est des journées où une commune se regarde dans le miroir de ses propres institutions, et où chacun, élu comme simple citoyen, se trouve sommé de répondre à une question simple et pourtant décisive : que faisons-nous de la démocratie dont nous nous réclamons ? Ce soir, à Lavaur, le Conseil municipal se réunit pour se prononcer sur un document qui engage l’avenir de notre cité pour des décennies : le Plan Local d’Urbanisme. Un document épais, complexe, remanié à la hâte, remis aux élus avec une célérité qui étonnerait même les sous-préfets les plus accommodants de jadis. Et pourtant, l’on attend des conseillers qu’en cinq jours ils aient tout lu, tout compris, tout intégré. Cinq jours pour embrasser d’un regard ce que l’administration et les bureaux d’études ont mis neuf mois à recoudre après les remarques du commissaire-enquêteur. Une gageure ? Non. Une habitude, presque une marque de fabrique. La majorité municipale en a fait son style : aller vite, passer outre, et s’éton...